Séance 18 > 14/04/2014

8 dames présentes.

Retour sur la position assise : garder les pieds ancrés dans le sol, la tête comme attirée par le ciel, le dos non appuyé au dossier.

Lucia distribue des balles : balle dans la main, serrée, « je m’appelle…, j’ai mal… »  tout en prononçant ces mots, desserrer progressivement la main.

En roulant la balle entre ses mains, « Bonjour, je m’appelle…, j’aime (nommer une partie de son corps)…, je n’aime pas (nommer une autre partie de son corps)… »

Travail sur l’ombre du corps en ombres chinoises.
« Avec la parole, je mets un peu de mouvement » Lucia.
Le but est de se mouvoir derrière le panneau, de mimer une situation, de laisser son corps s’exprimer.

Fatima : Pliée en 2 derrière le panneau «  Je m’appelle Fatima, j’ai mal au dos ! »

Rahma, danse en parlant  espagnol.

Mimouna, réticente au début, entraînée par Zahra, miment à deux la récolte du raisin.

Fatouma nage dans la mer…et pleure de rire !

Rahma y retourne spontanément !

Lucia, face aux premières réticences des dames, rappelle qu’on ne veut pas les changer, mais simplement qu’elles prennent conscience de leur corps, qu’elles le fassent parler, pour être plus à l’aise. Leur parole sera alors entendue si elles sont plus à l’aise avec leur corps.

«  Si je relâche, j’ouvre, je respire, ma parole sort mieux » 

« Il faut s’occuper de vous pour être un peu mieux, avec moins de douleurs ». Lucia     

Séance 17 > 07/04/2014

La séance débute par une question de Lucia : « Savez-vous pourquoi on est là ? » « On est là pour vous apprendre à vous occuper de vous. »
« Pour être disponible pour les autres, il faut d’abord être disponible pour soi. »
Cette question est importante, elle répond au doute exprimé par quelques dames lors de la séance précédente quant à l’utilité de ce travail

Lucia : « Il faut toujours penser à ancrer ses pieds dans la terre et penser au fil qui nous tire le sommet du crâne vers le ciel. »
« Par exemple, quand je fais le ménage, la vaisselle, je ne suis pas avachie, je suis ouverte, je pense à mes mouvements, à la terre et au ciel, j’accompagne chacun de mes gestes, je plie les genoux. »

La salle est réaménagée, les tables sont poussées, les chaises en cercle.
Debout, en cercle, nous commençons un travail de diction, avec des phrases qui vont permettre l’affirmation de soi.
« Bonjour, je m’appelle ……………., j’habite…………………… »
« Bonjour, je m’appelle…………, je suis née à …………………. »
« Bonjour, je m’appelle ………….., j’aime cuisiner…………………. »
« Bonjour, je m’appelle ……………, je voudrais voyager en…………… »

Chacune des phrases a pu être étoffée, développée quelque peu, chacune y apportant des précisions, simples mais exprimant bien leur ressenti : « Je suis née à…., à la montagne. », « j’aime MON couscous »,…

Fatima : «J’aimerais voyager en Amérique pour discuter avec Barack Obama mais dommage, je ne peux pas ! »

Rahma : « J’aimerais aller à la Mecque mais je n’ai pas assez d’argent. »

Yamina : « J’aimerais aller en Belgique voir les enfants de mon mari » 


Lucia : «  Je rêve d’aller en Australie pour voir les kangourous. »

Séance 16 > 31/03/2014

12 dames présentes. Séance avec Jeannie et Sylvie.

Travail sur le thème des articulations. Je rappelle oralement et en les montrant, les articulations de notre corps.
Une fiche pédagogique est distribuée à chacune sur laquelle est dessinée une femme en tenue de sport, en train de courir. Les noms des différentes articulations sont mentionnés au bas de la feuille. Des rectangles fléchés sont à compléter tout autour du dessin avec les mots donnés.
Avant de passer à l’exercice, nous décrivons ce que nous voyons sur la fiche.
Description de la femme, distinction entre le dessin, les mots, les cases et les flèches.
Lecture des mots, puis Je demande si elles ont une idée de ce que va être la consigne de l’exercice.
Toutes ont bien compris l’exercice, la difficulté pour la plupart est de lire les mots.
Travail en autonomie, certaines choisissent d’écrire en attaché. Avec Sylvie, nous reprenons les mots avec chacune d’entre elles afin de corriger certaines lettres qu’elles ne savent pas encore bien former.
Beaucoup d’entraide de la part de celles qui maîtrisent l’écriture et la lecture envers les autres. Elles les corrigent, les aident à trouver et à placer les mots dans les bonnes cases.
Une fois ce travail terminé, nous répétons ces mots mais avec une consigne particulière afin de travailler les repères spatio-temporels : par exemple : «  qu’avez-vous écrit dans la case se trouvant en bas à droite de la feuille ? » etc. Les notions de « en bas », « en haut », « au milieu », « à droite », « à gauche » sont ainsi revues et sont difficiles à repérer pour certaines qui ont tendance à se positionner par rapport au dessin et non par rapport à elles-mêmes.
Dans un deuxième temps, une fois ce travail terminé, nous distribuons à chacune des mots étiquettes reprenant les articulations. Chacun de ces mots est écrit en majuscules et en attaché sur des étiquettes différentes.
Chaque dame dispose de 8 étiquettes en  majuscules et 8 en attaché et doit retrouver le même mot dans chacune des 2 écritures et les regrouper par 2  devant elle.
Pour certaines cet exercice a été difficile parce qu’il y avait trop de mots, pour d’autres parce qu’elles ne connaissent que les majuscules.

Elles ont été heureuses de cette séance, on sent qu’elles ont ce besoin qu’on les fasse lire et écrire, elles disent qu’elles ont alors davantage l’impression d’apprendre. Nous leur avons expliqué que les autres séances du lundi leur apprenaient aussi beaucoup de choses, pour leur bien être, pour leur vie de tous les jours dans la société française, mais c’est encore, pour certaines, difficile à comprendre…   





Séance 15> 24/03/2014

10 dames présentes. Lucia, Nezli, Jeannie, Sylvie.

Présentation de marionnettes belges, les « chanchi ».
La salle est réaménagée en salle de classe, stylos et cahiers sont distribués.
Sur fond musical, Lucia met une marionnette en mouvement. Elle insiste sur l’axe du corps et celui de la marionnette : c’est moi qui la conduis.
Ensuite, retour sur les mots : avachi, raide, posé (libre, en mouvement), la terre et le ciel. Ces mots sont écrits au tableau par Nezli, un arbre est dessiné pour illustrer la terre et le ciel.
Chaque dame manipule et nomme la marionnette, avec un coussinet sur la tête afin de bien penser à la position de son corps. Elles répètent les 3 positions avec la marionnette en main.
On revient ensuite sur le mot et la notion « d’articulation », c’est un « volume » qui doit respirer.

En fin de séance, Lucia et Nezli sortent de grands foulards. En musique, chacune va lancer le foulard en l’air et le laisser glisser  sur son corps, sans utiliser ses mains. Cela rappelle aux dames un rituel de mariage.