Séance 17 > 07/04/2014

La séance débute par une question de Lucia : « Savez-vous pourquoi on est là ? » « On est là pour vous apprendre à vous occuper de vous. »
« Pour être disponible pour les autres, il faut d’abord être disponible pour soi. »
Cette question est importante, elle répond au doute exprimé par quelques dames lors de la séance précédente quant à l’utilité de ce travail

Lucia : « Il faut toujours penser à ancrer ses pieds dans la terre et penser au fil qui nous tire le sommet du crâne vers le ciel. »
« Par exemple, quand je fais le ménage, la vaisselle, je ne suis pas avachie, je suis ouverte, je pense à mes mouvements, à la terre et au ciel, j’accompagne chacun de mes gestes, je plie les genoux. »

La salle est réaménagée, les tables sont poussées, les chaises en cercle.
Debout, en cercle, nous commençons un travail de diction, avec des phrases qui vont permettre l’affirmation de soi.
« Bonjour, je m’appelle ……………., j’habite…………………… »
« Bonjour, je m’appelle…………, je suis née à …………………. »
« Bonjour, je m’appelle ………….., j’aime cuisiner…………………. »
« Bonjour, je m’appelle ……………, je voudrais voyager en…………… »

Chacune des phrases a pu être étoffée, développée quelque peu, chacune y apportant des précisions, simples mais exprimant bien leur ressenti : « Je suis née à…., à la montagne. », « j’aime MON couscous »,…

Fatima : «J’aimerais voyager en Amérique pour discuter avec Barack Obama mais dommage, je ne peux pas ! »

Rahma : « J’aimerais aller à la Mecque mais je n’ai pas assez d’argent. »

Yamina : « J’aimerais aller en Belgique voir les enfants de mon mari » 


Lucia : «  Je rêve d’aller en Australie pour voir les kangourous. »

Séance 16 > 31/03/2014

12 dames présentes. Séance avec Jeannie et Sylvie.

Travail sur le thème des articulations. Je rappelle oralement et en les montrant, les articulations de notre corps.
Une fiche pédagogique est distribuée à chacune sur laquelle est dessinée une femme en tenue de sport, en train de courir. Les noms des différentes articulations sont mentionnés au bas de la feuille. Des rectangles fléchés sont à compléter tout autour du dessin avec les mots donnés.
Avant de passer à l’exercice, nous décrivons ce que nous voyons sur la fiche.
Description de la femme, distinction entre le dessin, les mots, les cases et les flèches.
Lecture des mots, puis Je demande si elles ont une idée de ce que va être la consigne de l’exercice.
Toutes ont bien compris l’exercice, la difficulté pour la plupart est de lire les mots.
Travail en autonomie, certaines choisissent d’écrire en attaché. Avec Sylvie, nous reprenons les mots avec chacune d’entre elles afin de corriger certaines lettres qu’elles ne savent pas encore bien former.
Beaucoup d’entraide de la part de celles qui maîtrisent l’écriture et la lecture envers les autres. Elles les corrigent, les aident à trouver et à placer les mots dans les bonnes cases.
Une fois ce travail terminé, nous répétons ces mots mais avec une consigne particulière afin de travailler les repères spatio-temporels : par exemple : «  qu’avez-vous écrit dans la case se trouvant en bas à droite de la feuille ? » etc. Les notions de « en bas », « en haut », « au milieu », « à droite », « à gauche » sont ainsi revues et sont difficiles à repérer pour certaines qui ont tendance à se positionner par rapport au dessin et non par rapport à elles-mêmes.
Dans un deuxième temps, une fois ce travail terminé, nous distribuons à chacune des mots étiquettes reprenant les articulations. Chacun de ces mots est écrit en majuscules et en attaché sur des étiquettes différentes.
Chaque dame dispose de 8 étiquettes en  majuscules et 8 en attaché et doit retrouver le même mot dans chacune des 2 écritures et les regrouper par 2  devant elle.
Pour certaines cet exercice a été difficile parce qu’il y avait trop de mots, pour d’autres parce qu’elles ne connaissent que les majuscules.

Elles ont été heureuses de cette séance, on sent qu’elles ont ce besoin qu’on les fasse lire et écrire, elles disent qu’elles ont alors davantage l’impression d’apprendre. Nous leur avons expliqué que les autres séances du lundi leur apprenaient aussi beaucoup de choses, pour leur bien être, pour leur vie de tous les jours dans la société française, mais c’est encore, pour certaines, difficile à comprendre…   





Séance 15> 24/03/2014

10 dames présentes. Lucia, Nezli, Jeannie, Sylvie.

Présentation de marionnettes belges, les « chanchi ».
La salle est réaménagée en salle de classe, stylos et cahiers sont distribués.
Sur fond musical, Lucia met une marionnette en mouvement. Elle insiste sur l’axe du corps et celui de la marionnette : c’est moi qui la conduis.
Ensuite, retour sur les mots : avachi, raide, posé (libre, en mouvement), la terre et le ciel. Ces mots sont écrits au tableau par Nezli, un arbre est dessiné pour illustrer la terre et le ciel.
Chaque dame manipule et nomme la marionnette, avec un coussinet sur la tête afin de bien penser à la position de son corps. Elles répètent les 3 positions avec la marionnette en main.
On revient ensuite sur le mot et la notion « d’articulation », c’est un « volume » qui doit respirer.

En fin de séance, Lucia et Nezli sortent de grands foulards. En musique, chacune va lancer le foulard en l’air et le laisser glisser  sur son corps, sans utiliser ses mains. Cela rappelle aux dames un rituel de mariage.

Séance 14 > 17 mars 2014

Lucia, Nezli, Jeannie, Sylvie et Marie (qui s’occupe du film et des photos) - 13 dames présentes.

La salle a été disposée de nouveau en salle de classe.

La séance  a débuté par un travail sur les parties du corps : par 2, avec des étiquettes vierges à coller sur le corps de l’autre, nommer les parties du corps à chaque étiquette collée. Nous sommes également revenues sur les notions d’articulations, de volume, d’ouverture du corps.

Nous avons refait le jeu des élèves dissipés et de l’institutrice sévère.

La présence de Marie et de la caméra, bien qu’éteinte, a provoqué une nouvelle discussion avec les dames qui, pour la majorité, ne sont pas d’accord pour qu’on les filme, ni même de dos ou leurs mains, et pas non plus pour que l’on enregistre leurs voix.
Pour une, voire deux, cela ne pose pas de problème.
Ce moment a jeté un froid dans l’atelier, Lucia est de nouveau revenue sur le respect que l’on se doit mutuellement, sur la confiance, sur le fait que ce que l’on fait dans ces ateliers ne sort pas des murs. Nous ne les filmerons pas si elles ne le souhaitent pas.

Nous avons terminé la séance par des mouvements avec des ballons de baudruche : se lancer les ballons, bouger avec,  les manipuler du bout de doigts, suivre leur mouvement avec les bras.

Les dames ont particulièrement aimé ce moment, ont beaucoup ri, s’asseyaient sur les ballons pour essayer de les faire exploser… Ce jeu a vraiment détendu l’atmosphère, elles sont toutes reparties avec leur ballon !

Séance 13 > 10 mars 2014

Avec Lucia, Nezli, Jeannie et Sylvie - 12 dames présentes.

Nous sommes revenues sur 3 différentes positions assises : avachi, tenu et posé. Lorsque je suis posée, je suis libre de mes mouvements, je peux me lever à tout moment.

Les dames savent bien distinguer ces 3 statures.

Ensuite, nous avons joué. La salle a été transformée en salle de classe. Lucia a joué le rôle de l’institutrice sévère. Le jeu a constitué à se mettre dans la peau d’élèves qui chahutent lorsque l’institutrice sort de la classe et à changer d’attitude lorsqu’elle revient : passer de la position avachie, libre de ses mouvements (se lancer des boules de papier, se lever, déchirer son cahier, crier, rire…) à la position « raide » sur sa chaise.

C’est la première séance où l’on a vraiment joué, l’objectif ayant été d’être capable de se mettre en scène, de se mettre dans la peau d’un enfant, sans jugement de la part de l’autre.

Séance 12 > 3 mars 2014

Séance avec Jeannie, Sylvie (bénévole) et Camille (stagiaire) - 5 dames présentes.

La séance a débuté par un échange, à l’oral, avec la question : « Comment allez-vous aujourd’hui ? ».
Peu de dames présentes en raison des vacances.

Dans un second temps, nous avons expliqué le travail du jour.
Sur une feuille A3, dessiner un corps, au feutre, puis coller des mots-étiquettes représentant différentes parties du corps.
D’abord, nous travaillons à l’oral sur les couleurs des feutres choisis.
Elles doivent répondre à des questions simples comme : « De quelle couleur est votre feutre ? », « De quelle couleur est le feutre de Malia ? », etc.
Une réponse avec une phrase complète est exigée.
Ensuite, les mots-étiquettes sont distribués, ensemble nous essayons de les lire, de les reconnaître, d’en comprendre la signification.
Pour le dessin du corps, un modèle est proposé au tableau. Les dames le reproduisent avec plus ou moins de facilité. Pour toutes, c’est la première fois qu’elles dessinent !
On remarque l’absence de certaines parties du corps : pas de cou, les bras partent de la tête… malgré le modèle.
Ensuite, elles ont du mal à positionner certaines étiquettes comme le cœœur, les poignets, les chevilles.… Non pas parce qu’elles n’en connaissent pas la signification mais parce qu’elles rencontrent des difficultés pour se repérer dans l’espace que représente leur dessin.
Puis, je leur demande de choisir 2 mots et de les recopier sur le dessin. Avant cela, elles doivent les épeler afin que je les écrive au tableau en majuscules, en attaché et en caractères d’imprimerie.
Certaines écrivent tous les mots sur leur dessin. Elles ont d’abord eu toutes les mêmes mots à coller.
En fin de séance, je leur donne 2 nouveaux mots, cette fois différents pour chacune, qu’elles doivent reconnaître et placer en autonomie.

Le fait qu’il n’y ait eu que 5 dames à cette séance a permis un travail réellement approfondi sur l’écriture, chacune a pu être aidée et guidée individuellement pour la formation des lettres, le dessin du corps, tout en les laissant libre de leur production.


Séance 11 > 24 février 2014

Avec Lucia, Nezli, Camille, Sylvie et Jeannie - 8 dames présentes.

La séance a débuté par le rappel des mouvements : s’asseoir et se lever.
Ensuite, nous avons poursuivi notre travail sur la répétition des mots évoquant les différentes parties du corps en insistant sur leur prononciation et en les montrant.
Nous avons refait l’exercice du « non » en jetant un petit coussin sur le sol.
Ensuite, chacune avec ce petit coussin posé sur la tête, nous avons marché, occupant tout l’espace et essayant d’alléger nos pas.

Dans un deuxième temps, toujours avec l’objet sur la tête, nous nous sommes dit "bonjour" en nous serrant la main comme nous l’avions déjà vu précédemment.
Etant en période de vacances, une dizaine de dames étaient absentes, certaines devant garder leurs enfants ou petits enfants, d’autres étant parties.